La retraite sous le prisme des générations Y et Z

Confrontés à des tensions économiques, politiques et sociétales, nombreux sont les jeunes à redéfinir leur vision de la retraite et la manière dont ils souhaitent y arriver.
Temps de lecture: 8 min
En matière d’épargne pour la retraite, les personnes des générations Y et Z connaissent des hauts et des bas. Si les personnes de la génération Y sont souvent considérées comme frivoles et allergiques à l’épargne, celles de la génération Z sont perçues tantôt comme les meilleures, tantôt comme les pires en matière d’épargne pour l’avenir. Vous n’y voyez toujours pas clair ? Vous n’êtes pas un cas isolé !Une partie du problème vient du fait qu’il n’existe pas d’approche universelle en matière d’épargne pour la retraite. De nos jours, les jeunes générations rivalisent d’ingéniosité pour préparer leurs vieux jours. Découvrez ci-dessous le paysage financier dans lequel évoluent les personnes des générations Y et Z, ainsi que la façon dont elles redéfinissent le concept de la retraite.

La voie vers la retraite des personnes des générations du baby-boom et X : une époque révolue ?

De nombreuses personnes des générations Y et Z estiment que les principes traditionnels de la retraite suivis par les générations précédentes sont tout simplement dépassés. Si la sécurité de l’emploi et les régimes de retraite mis en place par les employeurs ont permis à de nombreuses personnes des générations du baby-boom et X de jouir d’une retraite confortable, les jeunes générations ne bénéficient plus systématiquement de ce type d’avantages. La précarité de l’emploi associée à l’engouement pour les reconversions professionnelles signifie que les avantages offerts par les employeurs ont perdu de leur valeur.Cette réalité ne représente toutefois pas le seul frein aux plans de retraite des personnes des générations Y et Z. En 40 ans, les salaires ont stagné, le coût des logements a doublé, la pandémie a retardé l’entrée de la génération Z sur le marché du travail et le coût de la vie a explosé. Rien d’étonnant donc à constater que près de 50 % des jeunes Américains âgés de 18 à 29 ans vivent encore chez leurs parents et que 37 % des personnes de la génération Y invoquent le coût des logements comme première cause de leur incapacité à épargner pour leur retraite. Épargner pour un avenir lointain est pour certains devenu un luxe qu’ils ne peuvent tout simplement pas s’offrir. Si le schéma traditionnel ne convient pas à tout le monde, les personnes des générations Y et Z, pleines de débrouillardise, imaginent d’autres façons de préparer leur retraite.

La retraite selon la génération Y

Arrivées sur le marché de l’emploi au lendemain de la bulle Internet et de la crise économique mondiale de 2008, les personnes de la génération Y ont grandi dans un contexte économique très incertain. Le tableau n’est toutefois pas si morose : cette génération maîtrise les nouvelles technologies et affiche un esprit d’entreprise plus marqué que les précédentes. Si la majeure partie de la génération Y se méfie des marchés boursiers — elle n’a connu que l’extrême volatilité des marchés et non le plein essor des années 1980 et 1990 —, 80 % des 18-35 ans investissent tout de même en bourseTout le monde s’accorde à dire qu’investir rapidement en bourse reste le meilleur moyen de se forger un avenir financier solide, grâce au pouvoir des intérêts composés. À la différence des générations précédentes, de nombreuses personnes de la génération Y reconsidèrent toutefois leur parcours jusqu’à la retraite et ce à quoi celle-ci pourrait ressembler.D’après une étude réalisée par la maison de courtage Schwab, les personnes de la génération Y préfèrent puiser dans leurs économies pour mener le train de vie qu’elles souhaitent, pour voyager plutôt que pour devenir propriétaires, et pour vivre de nouvelles expériences au lieu de mettre régulièrement de côté en vue d’une retraite conventionnelle. En fait, la plupart d’entre elles ont décidé de ne pas attendre la retraite pour profiter de la vie.En raison des barrières financières importantes qui entravent l’accès à la propriété et aux régimes de retraite traditionnels, cette approche flexible de la retraite est bien entendu en partie le résultat d’une nécessité, et pas uniquement d’une volonté. Rien d’étonnant à constater que 61 % de la tranche la plus âgée de la génération Y (les personnes nées entre 1981 et 1988) affirment être susceptibles de chercher un deuxième emploi ou de travailler à temps partiel pendant leur retraite. Là encore, cette approche correspond sans doute davantage aux valeurs de cette génération, comme le fait de vivre de nouvelles expériences et de participer activement à la vie en société.

La retraite selon la génération Z : des informations encore floues

Les données relatives à la façon dont la génération Z aborde la question de la retraite sont souvent controversées et contradictoires. D’une part, cette génération est reconnue pour épargner davantage pour sa retraite que toute autre génération, épargnant en moyenne 14 % de ses revenus, contre 12 % pour les générations antérieures. D’autre part, la génération Z se montre la plus confiante, toutes générations confondues, quant au fait qu’elle disposera de suffisamment d’argent pour sa retraite, puisque 30 % des personnes de cette tranche d’âge privilégient ouvertement l’épargne pour la retraite. Cette approche proactive des personnes de la génération Z s’explique notamment par le fait que la plupart d’entre elles ont grandi dans des familles où la vision traditionnelle de la retraite ne dominait pas. La règle était plutôt de se débrouiller seul et de commencer à épargner tôt. Par ailleurs, plus de 30 % des personnes de la génération Z n’ont pas réellement mis de côté pour leur retraite. Face à un marché de l’emploi secoué par la pandémie de COVID-19, de nombreux jeunes peinent à joindre les deux bouts, sans même parler d’alimenter leur fonds de retraite. Enfin, compte tenu de l’inflation galopante et de la hausse du coût de la vie, une grande partie de la génération Z n’aura probablement pas accès à l’épargne pour la retraite dans les années à venir. 

D’autres solutions pour la retraite

D’après une étude menée par le directeur général de J.S. Retirement Consulting et des chercheurs des universités de Stanford et de George Mason, certaines personnes pourraient tirer profit d’un changement de paradigme en matière de modèle d’épargne pour la retraite. L’approche « cycle de vie » de l’épargne pour la retraite suppose qu’une personne ne doit commencer à épargner pour sa retraite qu’une fois sa situation financière suffisamment stable pour éviter de devoir mettre trop d’argent de côté à un moment où ses moyens ne le lui permettent pas vraiment. Au contraire, en début de carrière, elle devrait utiliser ses revenus pour améliorer son niveau de vie.Au lieu d’adopter une approche linéaire de l’épargne pour la retraite, le modèle du cycle de vie tient compte des projections de votre revenu total disponible tout au long de votre parcours. Ce modèle comporte toutefois quelques risques. Par exemple, il ne prend aucunement en considération la stagnation des salaires, les pertes d’emploi ou les reconversions professionnelles moins rémunératrices. Sans bas de laine, les aléas de la sécurité sociale risquent de plonger certaines personnes dans la précarité. Par ailleurs, les systèmes de sécurité sociale proposent des degrés d’aide financière très différents d’un pays à l’autre.

Apprendre à épargner : un atout précieux au quotidien

En matière d’épargne pour la retraite, le sentiment d’avoir pris du retard par rapport à un objectif ou à une attente quelconque risque de se transformer rapidement en une spirale infernale. Mais ne vous laissez pas abattre ! Même les personnes de la génération Y, aujourd’hui âgées d’une quarantaine d’années, ont encore 20 à 30 ans devant elles pour peaufiner leur plan de retraite. Le fait est que nous vivrons probablement tous notre retraite différemment. Certaines personnes plus jeunes envisagent peut-être de ne prendre qu’une semi-retraite et de travailler à temps partiel pour leurs vieux jours, tandis que certains individus de la génération Z mettent d’ores et déjà de côté une grande partie de leur salaire en vue de se retirer complètement du marché du travail dès la cinquantaine. Quelle que soit votre situation financière, l’une des compétences les plus précieuses que vous puissiez acquérir au cours de votre vie est d’apprendre à épargner selon vos propres conditions. Pour ce faire, la première étape consiste généralement à bien cerner vos revenus et vos dépenses et à établir un budget de base. En mettant une certaine somme d’argent de côté tous les mois, aussi modeste soit-elle, vous pourrez vous attaquer à des objectifs financiers plus ambitieux, comme la constitution d’un fonds d’urgence, le remboursement de vos dettes ou l’épargne pour votre retraite.

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PAR N26La banque qu'on adore

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