4 conseils pour éviter l’usurpation d’identité sur internet via les réseaux sociaux

Pour fonctionner, les réseaux sociaux ont besoin de vos informations personnelles – ce qui peut toutefois vous exposer à un risque d’usurpation d’identité. En Europe, la fraude en ligne a touché un pourcentage effarant de 12 % d’utilisateurs sur internet, dont près d’une personne sur dix a été victime d’usurpation d’identité. Et puisque 59 % des citoyens ne s’estiment pas assez informés des risques de la cybercriminalité, une meilleure compréhension des moyens de sécurité en ligne est de plus en plus nécessaire. Voici les démarches à suivre pour vous protéger contre l’usurpation d’identité sur les réseaux sociaux.

L’usurpation d’identité sur internet et plus particulièrement sur les réseaux sociaux peut survenir pour différentes raisons et concerner tous les utilisateurs. La seule création de votre profil sur un réseau social fait de vous une potentielle victime. Une bonne compréhension des manières dont ces usurpations d’identité sur les réseaux sociaux surviennent vous permettra de mieux vous protéger contre celles-ci. Voici trois raisons pour lesquelles l’usurpation d’identité sur internet survient notamment sur les réseaux sociaux. 

Souvent, les réseaux sociaux sont la dernière chose que nous regardons avant d’aller dormir, et la première quand nous nous réveillons. Puisque nous avons tendance à avoir confiance en ce qui nous semble familier, nous considérons les réseaux sociaux comme un espace sûr où nous pouvons partager notre contenu avec nos proches, et regarder celui de tel influenceur ou de telle célébrité. Mais ce faux sentiment de sécurité peut mener à une baisse de vigilance et ouvrir facilement la porte aux cybercriminels. 

Les réseaux sociaux éprouvent plus de difficultés à se protéger contre les logiciels malveillants. Selon un rapport de Bromium, il existe 20 % de méthodes de diffusion de logiciels malveillants qui sévissent en plus sur les réseaux sociaux si on les compare aux autres types de sites internet. Les utilisateurs des réseaux sociaux ayant de nombreux contacts, les logiciels malveillants se répandent ainsi facilement à des milliers d’utilisateurs en quelques clics seulement.

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L’usurpation d’identité sur internet sur les réseaux sociaux est une technique rentable. La cybercriminalité engendre un profit en hausse de 60 % depuis 2017, et s’élevant à 3,25 milliards de dollars en moyenne au niveau mondial, ce qui attire les cybercriminels. Tous ces éléments couplés à une mauvaise connaissance des cibles en matière de cybercriminalité engendrent des millions d’usurpations d’identité sur internet chaque année. 

Les escrocs font preuve d’intelligence lorsqu’il s’agit d’usurper des identités sur internet et sur les réseaux sociaux. Les 3,6 milliards d’utilisateurs de réseaux sociaux en 2020, nombre qui devrait passer à 4,41 milliards en 2025, constituent une large cible pour les cybercriminels. Voici les différents types d’usurpation d’identité et de fraude sur les réseaux sociaux.

Nous sommes, par nature, plutôt confiants : c’est ce sur quoi les cybercriminels se basent en créant de faux comptes sur Facebook, Instagram et Twitter sous le nom d’autres personnes. Avec quelques photos de leurs victimes et leur nom, n’importe qui peut créer un faux profil à leur effigie. Une fois le faux profil bien préparé, les cybercriminels n’ont plus qu’à envoyer des demandes d’ami et de contact au réseau des victimes ciblées. 

Les pirates peuvent alors contacter les proches des victimes, en se faisant passer pour elles pour demander de l’argent ou des dons pour une fausse association caritative. Parfois, les victimes ne se rendent compte qu’après plusieurs semaines, voire plusieurs mois, que leur identité a été usurpée, alors que leurs proches ont déjà versé de l’argent aux escrocs.

Derrière ce qui ressemble à un simple quiz sur « lequel de ces personnages de sitcom des années 90 vous ressemblez le plus ? » se cache peut-être un cybercriminel tentant d’usurper votre identité. Les quiz en ligne, ludiques et que nous aimons partager avec nos proches, se propagent vite sur les réseaux sociaux. Mais souvent, pour y accéder, il vous est demandé de cliquer sur « accepter » depuis des pages écrites en petits caractères. Dans votre hâte de découvrir si vous êtes plutôt Carrie Bradshaw ou Chandler Bing, vous ne vous y attardez pas. 

Or ces petits caractères renferment des clauses qui autorisent le quiz à vendre vos données à des tiers. Et cette pratique ne vous concerne pas uniquement : les développeurs du quiz sont parfois en mesure d’obtenir les données de vos amis.

Nous sommes habitués aux multiples publicités sur les réseaux sociaux, mais saviez-vous que les cybercriminels peuvent créer de fausses publicités pour vous escroquer ? Une fois leur fausse entreprise ou leur compte de marque créés, ces cyber-arnaqueurs peuvent créer de fausses publicités pour un produit ou un service qu’ils ne vendent ni proposent réellement. Lorsque vous cliquez sur la publicité, vous êtes redirigés vers une fausse page d’accueil où, pour acheter le produit, vous devez saisir votre nom, vos coordonnées bancaires et votre adresse. 

Ces données servent malheureusement par la suite à soutirer de l’argent directement depuis votre compte, ou les cybercriminels les vendent à d’autres pour en tirer un profit considérable. Ces criminels peuvent ainsi utiliser votre identité pour ce qui suit :

• contracter un prêt en votre nom
• prendre le contrôle de votre compte bancaire
• demander un remboursement d’impôts
• demander des allocations chômage

Pour ouvrir un compte sur un réseau social, il suffit souvent d’un nom, d’une date de naissance, d’une localité et d’un numéro de téléphone portable. Si ces données sont publiques, n’importe qui peut les usurper. Mais les plateformes ont des politiques différentes en matière de partage des données personnelles. Facebook vous autorise à partager votre date de naissance, vos pages, sources d’intérêts, statuts amoureux, votre historique scolaire et professionnel, votre numéro de téléphone portable et votre adresse ; alors que Twitter restreint ce partage d’informations à votre date de naissance et votre localité. En résumé, n’importe quelle information personnelle partagée sur les réseaux sociaux peut faire l’objet d’une usurpation : soyez donc vigilants dans ce que vous choisissez de partager.

L’idée même d’une usurpation de votre identité sur les réseaux sociaux peut vous inquiéter, mais rassurez-vous : de nombreuses démarches pourront vous protéger. Parcourez la liste suivante pour vous assurer que votre identité ne tombe pas entre les mains de cybercriminels. La plupart de ces étapes ne prennent que quelques secondes et peuvent vous épargner de nombreux déboires financiers sur le long terme !

Il est tentant d’utiliser le même mot de passe pour chaque réseau social. Or, cette pratique ne fait qu’augmenter votre vulnérabilité face à un piratage de mot de passe. Pourquoi ? Une fois qu’un hacker parvient à pirater l’un de vos comptes, les autres ne sont plus à l’abri. Utilisez donc des mots de passe différents pour chaque réseau social. Utilisez une combinaison unique de lettres majuscules, minuscules, de chiffres et de caractères, et n’oubliez pas : plus le mot de passe est long, plus il est fort. 

Assurez-vous aussi d’éviter les mots de passe en lien avec votre date d’anniversaire, votre partenaire, vos animaux ou vos adresses actuelles et précédentes. Bon nombre d’utilisateurs incluent ces informations dans leurs mots de passe puisqu’elles sont faciles à retenir. Malheureusement, elles rendent l’accès plus facile aux cybercriminels et aux pirates. 

Si vos profils sur les réseaux sociaux sont publics, les cybercriminels peuvent facilement accéder à vos informations personnelles. Envisagez donc de rendre vos profils privés pour que ces données ne soient disponibles qu’à vos abonnés. Appliquez cette règle à vos publications également. Parfois, vos paramètres de publication sont réglés par défaut sur « public » sans que vous le sachiez, et n’importe qui peut donc accéder à chacune de vos publications. Vérifiez donc bien vos paramètres. Envisagez également de partager moins d’informations personnelles au quotidien sur ces sites. Moins vous partagez de données, plus elles seront protégées !

Cette démarche est particulièrement importante si vous vous connectez à vos profils depuis un ordinateur public ou un appareil partagé. Si vous ne vous déconnectez pas à la fin d’une session, votre compte est plus vulnérable aux attaques. N’importe quel prochain utilisateur de l’appareil accède directement à toutes vos informations, notamment à vos messages privés, assurez-vous donc de vous déconnecter avant de quitter l’appareil !

Pour vous assurer de ne pas avoir été victime d’usurpation d’identité sur internet via un réseau social, vérifiez régulièrement qu’aucun faux compte n’utilise votre nom et vos photos pour se faire passer pour vous. De même, si vous recevez une demande d’ami d’une connaissance que vous pensiez avoir parmi vos contacts, ou de quelqu’un qui ressemble à un de vos amis mais qui ne parle pas de la même façon : enquêtez. Contactez la personne concernée depuis un autre réseau social ainsi que d’autres amis en commun pour vérifier si ce compte est authentique.

Si vous pensez être victime d’usurpation d’identité sur internet via les réseaux sociaux, de nombreux systèmes d’assistance peuvent vous aider. Ceux-ci varient bien évidemment en fonction du réseau social concerné. Vous trouverez ci-dessous des informations plus précises sur comment signaler une usurpation d’identité sur Facebook, Instagram, Twitter, Snapchat ou LinkedIn.

Si vous pensez qu’un compte Facebook a usurpé votre identité ou celle d’une connaissance, veuillez le signaler ici.

Si vous pensez qu’un compte Instagram a usurpé votre identité, celle d’un ami, de votre enfant ou de votre entreprise, veuillez le signaler ici.

Si vous découvrez un faux compte Twitter, vous pouvez le signaler directement depuis le faux profil ou soumettre un rapport d’usurpation d’identité. Découvrez les étapes à suivre pour les deux situations ici.

Pour signaler une usurpation d’identité ou un cas de harcèlement sur Snapchat, veuillez cliquer sur ce lien.

Pour signaler une usurpation d’identité sur LinkedIn, veuillez cliquer sur ce lien.

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