Tout savoir sur le bull market : définition et stratégies

Un bull market, ou hausse prolongée des prix traduit une confiance accrue sur les marchés. Découvrez ce qui le caractérise et les dynamiques influencent cette période haussière.
Temps de lecture: 8 min
Les marchés financiers évoluent par cycles, et les périodes de bull market, ou marchés haussiers sont souvent celles qui attirent le plus l’attention. Pourquoi ? Parce qu’elles symbolisent la hausse des prix, la confiance des investisseurs et la perspective de rendements intéressants. Mais qu’est-ce qui distingue un bull market d’un simple rebond ? Comment reconnaître une telle période et quelles stratégies envisager ? Cet article vous aide à mieux comprendre le bull market et ses spécificités.

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Qu’est-ce qu’un bull market ?

Un bull market, ou marché haussier se caractérise par une période prolongée où les prix des actifs financiers augmentent de manière significative. Le terme bull provient de l’anglais et fait référence à l’image du taureau qui projette ses cornes vers le haut, symbolisant la montée des prix. Par définition, le phénomène de bull market reflète un climat de confiance généralisée parmi les investisseurs et une anticipation positive de l’évolution des marchés boursiers. Les marchés dits « bullish » sont souvent soutenus par une économie robuste et des indicateurs financiers favorables.Les bull markets peuvent concerner différents instruments financiers : actions, obligations, matières premières, ou encore cryptomonnaies. Ce phénomène peut durer plusieurs mois, voire des années et est souvent alimenté par des événements macroéconomiques positifs, comme des taux d’intérêt bas ou une croissance économique soutenue.

Quand peut-on parler de bull market ?

On considère qu’un bull market est en place lorsque les prix des actifs financiers augmentent de plus de 20 % par rapport à leur niveau le plus bas récent, sur une période prolongée. Cette tendance haussière est souvent accompagnée d’une forte participation des investisseurs, marquée par une demande croissante pour les actifs à risque.Cependant, un bull market ne se limite pas uniquement à des hausses de prix. Il est souvent accompagné par des facteurs économiques favorables comme une croissance stable, un climat de confiance ou des conditions financières propices. Il est souvent plus facile d’identifier un bull market une fois qu’il est bien établi, car les cycles du marché ne deviennent évidents qu’avec le temps.

Comment se développe un bull market ?

Un bull market suit généralement les phases classiques d’un cycle économique : l’expansion, le pic, la récession (ou contraction), et le creux. Dans la phase d’expansion, les marchés se redressent après une période de baisse. Les investisseurs, d’abord prudents, reviennent progressivement, tandis que la confiance s’installe et les prix augmentent peu à peu.Au fur et à mesure que le bull market progresse, les volumes d’échanges augmentent également, signe de l’optimisme croissant des investisseurs. Le marché peut alors atteindre des valorisations élevées, parfois éloignées des fondamentaux économiques. En fin de cycle, des excès spéculatifs peuvent se produire, ce qui peut indiquer une correction à venir. La durée et la stabilité d’un bull market dépendent de plusieurs facteurs, comme les politiques monétaires ou la conjoncture économique.

Bear market vs bull market : quelles différences clés ?

Contrairement à un bull market, marqué par une hausse des prix et un climat de confiance, un bear market se caractérise par une baisse prolongée des prix et un sentiment de pessimisme. Les investisseurs perdent confiance, ce qui conduit à des ventes massives et à une fuite des capitaux. Là où les périodes « bullish » sont dominées par l’optimisme et l’anticipation d’une croissance future, les marchés « bearish » reflètent l’inquiétude et la prudence face à l’incertitude économique.

Comment reconnaître un bull market ?

Comme mentionné précédemment, l’un des principaux signes d’un bull market est une hausse des prix de plus de 20 % sur plusieurs mois après un point bas. Cependant, d’autres facteurs peuvent également signaler que les marchés sont en phase haussière. L’analyse des performances des marchés sur les trois derniers mois peut par ailleurs fournir des indications sur l’évolution de la tendance.D’autres signes peuvent indiquer la présence d’un bull market :
  • la hausse régulière des indices boursiers ;
  • l’amélioration des bénéfices des entreprises ;
  • une augmentation de la demande pour les investissements plus spéculatifs ;
  • un climat d’optimisme généralisé ;
  • un nombre important d’introductions en bourse (IPO).

Combien de temps durent les bull markets ?

Les phases de bull market peuvent durer plusieurs mois, mais elles s’étendent souvent sur plusieurs années. Pour mieux comprendre ces cycles, on distingue trois types de tendances sur les marchés financiers :
  • Tendances séculaires : elles s’étendent sur plusieurs décennies et reflètent la direction générale du marché sur une longue période.
  • Tendances primaires : elles couvrent généralement quelques années et correspondent aux cycles haussiers ou baissiers majeurs au sein d’une tendance séculaire.
  • Tendances secondaires : plus courtes, elles durent de quelques semaines à quelques mois et reflètent des fluctuations à court terme à l’intérieur d’une tendance primaire.
Ainsi, une tendance séculaire haussière, ou bull market, peut inclure des phases temporaires de baisse, dites bear markets, sans pour autant inverser la tendance générale vers la hausse.

Quand et comment un bull market prend-il fin ?

Un bull market se termine, en général, lorsque les perspectives économiques se détériorent ou que des événements macroéconomiques majeurs viennent perturber les marchés, comme une hausse des taux d’intérêt, une récession ou une crise géopolitique. Lorsque les investisseurs commencent à anticiper un retournement économique, ils liquident leurs positions, ce qui amorce une tendance baissière.Des recherches menées par S&P Global Ratings sur l'indice S&P 500 entre 1942 et 2022 révèlent que la durée moyenne d’un bull market serait de 4,4 ans, avec un profit cumulé moyen de 155,7 %. Aux États-Unis, le plus long bull market a duré 12,3 ans et le plus court 3,4 mois.

Quand a eu lieu le dernier bull market ?

Le dernier grand bull market a débuté en mars 2020, après la chute brutale des marchés liée à la pandémie de COVID-19. Grâce aux mesures de soutien sans précédent des banques centrales et des gouvernements (comme des programmes d’achats d’actifs et des taux d’intérêt historiquement bas), les marchés financiers ont connu un rebond spectaculaire. Ce bull market a vu des hausses rapides et massives dans de nombreux secteurs, notamment les technologies, qui ont bénéficié de la transition numérique accélérée par la pandémie.

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Actions et cryptomonnaies : quelles dynamiques dans un bull market ?

Comment les actions se comportent-elles en bull market ?

Dans un marché haussier, les actions bénéficient de l’optimisme des investisseurs. En général, les entreprises augmentent leurs bénéfices, ce qui fait grimper la demande pour leurs actions. Cependant, même dans un bull market, toutes les entreprises ne profitent pas nécessairement de cette dynamique. Par exemple, les indices comme le S&P 500 reflètent la tendance générale du marché, mais certaines entreprises peuvent sous-performer.

Les cryptomonnaies dans un bull market

Les crypto-monnaies, comme le Bitcoin ou l’Ethereum, fonctionnent selon des règles différentes de celles des actions. Elles ne représentent pas des parts d’entreprises, mais des monnaies numériques basées sur la blockchain. Pendant un bull market, les cryptomonnaies peuvent connaître des hausses spectaculaires, mais leur volatilité reste extrêmement élevée. Comme pour les actions, toutes les cryptos ne réagissent pas de la même manière aux tendances haussières et leur volatilité rend ces marchés encore plus imprévisibles.

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Investir à contre-courant dans un bull market

Investir à contre-courant d’un bull market, c’est-à-dire anticiper une baisse des prix dans une période de forte croissance, peut sembler contre-intuitif. Cependant, cette stratégie — souvent qualifiée de « prise de profits » ou de « protection des gains » — est adoptée par certains investisseurs prudents pour se prémunir contre une éventuelle correction du marché.Il existe plusieurs approches pour investir à contre-courant :
  • Diversification : diversifier son portefeuille en ajoutant des actifs moins corrélés aux actions (comme l’or, les obligations ou l’immobilier) peut réduire l’exposition aux risques en cas de retournement de marché. 
  • Stratégies de couverture : recourir à des instruments dérivés (instruments financiers dont la valeur est liée à celle d’un actif sous-jacent, tels que des actions ou des matières premières), tels que les options ou les contrats à terme, permet de se protéger contre une chute des prix tout en maintenant ses positions en actions.
  • Liquidation partielle : certains investisseurs choisissent de vendre progressivement des parts de leurs actifs en hausse afin de sécuriser une partie de leurs bénéfices, tout en restant exposés au potentiel de croissance restant.
Selon les experts, prévoir la fin d’un bull market est difficile, mais se préparer à une correction peut permettre de limiter les pertes lorsque le marché finit par se retourner. Cette approche est particulièrement pertinente en période de forte volatilité ou lorsque des indicateurs économiques commencent à montrer des signes de ralentissement.Que vous choisissiez d’investir dans les cryptomonnaies, les actions ou les obligations, il est essentiel de bien comprendre les forces et les limites de chaque actif. Comprendre des notions comme les bull markets et bear markets vous permettra de faire des choix plus éclairés, tant pour vos investissements que pour la gestion de votre budget. Envie d’aller plus loin ? Rendez-vous sur notre blog pour découvrir d’autres ressources qui vous aideront à approfondir vos connaissances et à affiner vos stratégies d’investissement.

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