Quelles sont les charges d’un auto-entrepreneur ? Tout ce qu'il faut savoir

Vous souhaitez lancer votre micro-entreprise et vous vous demandez quelles charges un auto-entrepreneur doit payer ? Lisez la suite pour tout savoir.
Temps de lecture: 8 min
Vous vous apprêtez à lancer votre micro-entreprise et vous demandez quelles sont les charges à payer pour un auto-entrepreneur ? En tant que chef d’entreprise, ce calcul est en effet indispensable pour estimer le chiffre d’affaires nécessaire pour atteindre ses objectifs financiers. Découvrez dans notre guide pratique les différentes cotisations et charges de l’auto-entrepreneur en France.À retenir : 
  • Charges principales : un auto-entrepreneur doit payer des cotisations sociales et fiscales, ainsi que des contributions pour la formation professionnelle et la chambre consulaire.
  • TVA : exonération de TVA tant que le chiffre d'affaires est sous 85 000 € pour la vente et 37 500 € pour les services. Au-delà, la TVA devient applicable.
  • Déclaration et paiement : les cotisations sont déclarées via l'Urssaf, avec un choix entre prélèvement mensuel/trimestriel et deux options fiscales : prélèvement à la source ou versement fiscal libératoire.

Quelles sont les charges à payer pour un auto-entrepreneur ?

Quatre types de cotisations et contributions sont à prendre en compte lorsque vous êtes micro-entrepreneur :
  • les cotisations sociales ;
  • les cotisations fiscales ;
  • la Contribution à la Formation Professionnelle (CFP) ;
  • la Taxe pour Frais de Chambre Consulaire.
Le montant de ces cotisations auto-entrepreneur est calculé grâce à un taux, qui varie selon votre activité. Des exonérations ou des abattements sont également possibles, notamment en démarrage d’activité. Découvrez ci-dessous les taux et exonérations possibles pour chacune de ces charges.

Les cotisations fiscales

Les cotisations fiscales des auto-entrepreneurs se divisent en deux parties :
  • l’impôt sur le revenu ;
  • la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE).
L’impôt sur le revenu se calcule sur le chiffre d’affaires, auquel est soustrait un abattement, dont le pourcentage varie en fonction de l’activité. Nous vous expliquons juste après comment faire votre déclaration d’impôts auto-entrepreneur et comment payer.La Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) remplace l’ancienne taxe professionnelle. Il s’agit d’une taxe locale obligatoire pour toutes les entreprises, peu importe leur statut, à condition d’avoir un chiffre d’affaires supérieur à 5 000 €. Le montant minimum est de 237 €, mais il peut varier en fonction de votre chiffre d’affaires et de la commune dans laquelle votre entreprise est enregistrée. Vous pouvez en effet payer :
  • de 237 à 565 € pour un chiffre d’affaires jusqu’à 10 000 €
  • de 237 à 1 130 € pour un chiffre d’affaires entre 10 001 € et 32 600 €
  • de 237 € à 2 374 € pour un chiffre d’affaires entre 32 601 € et 100 000 €.
Pour connaître le montant que vous devez verser au titre de la CFE et le payer, vous devez vous rendre sur votre compte fiscal en ligne.Le saviez-vous ? La première année, vous êtes exonéré de cette taxe, mais vous devez remplir une déclaration CFE pour en bénéficier. La deuxième année, vous ne payez que 50 % de cette taxe. D’autres exonérations, temporaires ou permanentes, peuvent également s’appliquer. Découvrez plus d’informations sur la CFE auto-entrepreneur ici.

Les cotisations sociales

En plus des cotisations fiscales, les auto-entrepreneurs doivent aussi payer des charges sociales auprès de l’Urssaf. Le montant est fixé selon un pourcentage du chiffre d’affaires, qui dépend de la nature de votre activité. Ces cotisations couvrent : l’assurance maladie et maternité, l’invalidité et le décès, les allocations familiales, la retraite de base et complémentaire obligatoire, l’indemnité journalière, ainsi que les cotisations CSG et CRDS. Le paragraphe qui suit détaille toutes les informations relatives au calcul des charges sociales des auto-entrepreneurs.Le saviez-vous ? Il est possible de bénéficier d’une diminution de 50 % des charges sociales d’auto-entrepreneur la première année civile de votre activité, si vous remplissez les critères de l’Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise (ACRE). Découvrez les critères d’éligibilité ici.

Les autres charges de l’auto-entrepreneur

Enfin, deux autres charges sont à prendre en compte lorsque l’on monte sa micro-entreprise :
  • La Contribution à la Formation Professionnelle (CFP). Cette dernière permet d’ouvrir des droits à la formation. Le montant s’élève à 0,1 % du CA pour les activités commerciales ou libérales non réglementées, 0,2 % pour les professions libérales et prestations de services réglementées et 0,3 % pour les artisans. 
  • La Taxe pour Frais de Chambre Consulaire. Elle permet de financer les chambres consulaires et a été adaptée au statut d’auto-entrepreneur. Ces derniers paient en effet un montant en fonction de leur chiffre d’affaires et de la chambre à laquelle ils sont rattachés. L’article 1600 du Code général des impôts énumère les règles relatives au paiement de cette taxe. À noter que les personnes ayant une activité libérale n’ont pas à s’acquitter de cette taxe.

Calcul des charges de l’auto-entrepreneur : comment faire ?

Les charges sociales d'un auto-entrepreneur sont calculées en appliquant un taux fixe sur le chiffre d’affaires réalisé. Ce taux varie en fonction du type d’activité exercée par l'auto-entrepreneur :
Activité professionnelleTaux de cotisation applicable (du 1er janvier 2025 au 31 décembre 2025)
Achat/revente de marchandises (BIC)12,30 %
Prestations de services commerciales et artisanales (BIC)21,20 %
Autres prestations de services (BNC)24,60 % (26,1 % à partir du 1er janvier 2026)
Professions libérales réglementées relevant de la CIPAV (Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d'Assurance Vieillesse) (BIC ou BNC)21,20 %
Location de meublés de tourisme classés6,00 %

La TVA dans le régime micro-entreprise : ce qu'il faut savoir

Exonération de TVA : qui est concerné et comment en profiter ?

En tant que micro-entrepreneur, vous bénéficiez de l'exonération de TVA tant que votre chiffre d'affaires ne dépasse pas les seuils fixés par l'administration fiscale. Cette exonération signifie que vous n'êtes pas tenu de facturer la TVA à vos clients ni de la reverser à l'État. En 2025, voici les seuils à respecter pour rester exonéré de TVA :
  • 85 000 € pour les activités de vente de marchandises ou de fourniture de logement (hôtels, meublés de tourisme, etc.)
  • 37 500  € pour les prestations de services (consultants, freelances, etc.)
Si vous êtes sous le seuil, vous ne collectez pas la TVA, et vous ne la récupérez pas sur vos achats professionnels. Cela simplifie vos démarches administratives et comptables. Toutefois, vous devez quand même déclarer votre chiffre d'affaires chaque mois ou trimestre à l'Urssaf, même si vous êtes exonéré de TVA.

Quand et comment facturer la TVA en microentreprise ?

Si votre chiffre d'affaires dépasse les seuils de franchise de TVA, vous devrez commencer à facturer la TVA à vos clients et la reverser à l'État. Vous deviendrez alors un redevable de la TVA.Voici ce que vous devez faire :
  • Mettre à jour vos factures : vous devrez ajouter la TVA à vos prix de vente en fonction du taux applicable (généralement 20 % pour la plupart des biens et services). Assurez-vous que la TVA soit clairement indiquée sur vos factures.
  • Déclarer et payer la TVA : vous devrez déclarer votre TVA chaque mois ou trimestre via le portail impots.gouv.fr. Vous devrez aussi payer la TVA collectée sur vos ventes, moins la TVA que vous avez payée sur vos achats professionnels.
  • Suivre vos seuils : si vous approchez du seuil de 37 500 € ou 85 000 €, vous devrez surveiller attentivement votre chiffre d'affaires pour éviter toute mauvaise surprise. Une fois que vous dépassez ces seuils, vous êtes redevable de la TVA l'année suivante.
Si vous êtes dans cette situation, il est recommandé de mettre en place une comptabilité plus détaillée pour suivre vos ventes et vos achats, afin de bien gérer la TVA.

Comment payer les cotisations sociales en tant qu’auto-entrepreneur ?

Vous ne savez pas comment payer vos charges d’auto-entrepreneur ? Voici les démarches afin de régler vos différentes cotisations lorsque vous vous lancez en tant que micro-entrepreneur :
  • Vous devez déclarer votre premier chiffre d’affaires après 90 jours d’activité.
  • Pour déclarer votre chiffre d’affaires, vous devez vous connecter au site de l’Urssaf, et accéder à votre compte, puis cliquer sur « Déclarer et payer » dans l’onglet « Mon auto-entreprise au quotidien ».
  • Vous pouvez choisir un prélèvement mensuel ou trimestriel et payer par carte bancaire ou prélèvement SEPA. 

Impôts autoentrepreneur : comment faire sa déclaration ?

Vous vous demandez comment déclarer ses revenus d’auto-entrepreneur auprès des impôts ? Deux options sont possibles.

Par prélèvement à la source

C’est la méthode employée par défaut. Vous devrez dans ce cas déclarer vos revenus de l’année précédente via un formulaire. Un abattement forfaitaire, visant à remplacer les frais professionnels, s’applique, en fonction du type d’activité : 
  • 34 % pour les activités de prestations de services BNC et les activités libérales ;
  • 50 % pour les activités de prestations de services BIC ;
  • 71 % pour les activités de vente et assimilées. 
Le montant obtenu s’ajoute ensuite aux autres revenus du foyer fiscal.

Par versement fiscal libératoire

Sous certaines conditions, cette méthode permet de prélever l’impôt sur le revenu en même temps que les cotisations sociales auto-entrepreneurs, par l’Urssaf donc, en ajoutant un pourcentage déterminé en fonction de votre activité, allant de 1 à 2,2 %. 

N26 accompagne la gestion de votre auto-entreprise

En tant qu’auto-entrepreneur, vous devez ouvrir un compte professionnel si votre chiffre d’affaires est supérieur à 10 000 € deux années consécutives. L’application mobile de N26, vous permet de prévoir le paiement de vos charges et de garder un contrôle constant sur vos finances grâce à des notifications en temps réel. Les offres N26 You, N26 Smart et N26 Metal incluent des fonctionnalités telles que des sous-comptes, qui fonctionnent comme des tirelires électroniques, idéales pour suivre les montants de chiffre d’affaires à déclarer ou pour économiser régulièrement en vue de certaines dépenses comme les impôts. Découvrez sans plus attendre notre offre de comptes bancaires N26 pour les auto-entrepreneurs conçus pour vous aider à gérer vos finances en toute sérénité !

FAQ : questions fréquemment posées sur les taxes de l'auto-entrepreneur


    Pour être éligible au statut d’auto-entreprise, votre chiffre d’affaires annuel ne doit pas dépasser des seuils spécifiques en fonction du type d’activité que vous exercez. En 2024, ces limites sont fixées à : - 188 700 euros pour les activités commerciales et de fourniture d’hébergement, y compris les hôtels, les chambres d’hôtes, et les gîtes ruraux classés comme meublés de tourisme. - 77 700 euros pour les prestations de services et les professions libérales.

    Pour calculer le revenu net d’un auto-entrepreneur, il faut soustraire les cotisations sociales du chiffre d’affaires. Comme évoqué plus haut, les cotisations sont calculées selon un taux fixe, qui varie selon le type d’activité. Il est, par ailleurs, important de penser à déduire toutes les dépenses liées à l’activité professionnelle, telles que les équipements, les matières premières, le local et les frais de transport. Ces dépenses, bien qu’exclues du calcul des cotisations et de l’impôt, sont essentielles pour évaluer la viabilité économique de l’activité. ⇒ La formule de calcul complète du revenu net d’un auto-entrepreneur est donc : Revenu net = Chiffres d’affaires − Cotisations sociales − Dépenses professionnelles

    En principe, les auto-entrepreneurs bénéficient d’une franchise de TVA jusqu’à ce que leur chiffre d’affaires dépasse un certain seuil, qui diffère selon qu’ils vendent des marchandises ou proposent des services. Vous pourriez toutefois devenir redevable de la TVA : en choisissant un régime réel de TVA qui autorise la déduction de la TVA sur vos achats ; ou si vous dépassez les seuils de la franchise en base de TVA. Dans ce cas, vous perdez l’exonération de la TVA quand : Le chiffre d'affaires de l'année civile précédente (N-1) est inférieur ou égal à 37 500 € pour les prestations de service et 85 000 € pour les activités commerciales. Le chiffre d'affaires de l'année civile (N) en cours est inférieur ou égal à 41 250 € pour les prestations de service et 93 500 € pour les activités commerciales. Si l'entreprise dépasse le seuil, elle est soumise à la TVA le 1er jour de dépassement.



PAR N26La banque qu'on adore

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