Pourquoi il n’est pas nécessaire d’être riche pour commencer à investir dans l’art
Investir dans l’art n’est pas réservé qu’aux grosses fortunes. Découvrez comment cette catégorie unique d’actifs séduit les jeunes collectionneurs.
Temps de lecture: 7 min
Si l’investissement dans l’art peut sembler « bourgeois », il n’est pourtant pas réservé à la frange la plus fortunée de la population. En réalité, l’art est plus accessible et plus passionnant que vous ne pourriez le penser. Les jeunes investisseurs sont en première ligne sur le marché de l’art, dépensant plus en œuvres d’art que toute autre tranche d’âge en 2020. Ces collectionneurs ne sont pas uniquement motivés par un potentiel retour sur investissement : ils sont également animés par une passion pour l’art, 95 % d’entre eux évoquant un lien émotionnel comme facteur décisif de leurs acquisitions. Si vous souhaitez donc élargir votre portefeuille en y ajoutant une touche de créativité, investir dans l’art pourrait être la solution idéale.
Investir dans l’art peut être un coup de génie...
En matière d’investissement, ce sont généralement les actions, les obligations et l’immobilier qui viennent à l’esprit. Toutefois, de plus en plus de personnes prennent conscience de l’intérêt d’investir dans l’art, et cette tendance ne se limite pas aux grandes fortunes habituées des salles de vente de Sotheby’s. L’une des raisons qui poussent les collectionneurs à investir dans les œuvres d’art est que celles-ci conservent généralement leur valeur au fil du temps. Contrairement aux grands huit de la Bourse, l’art est moins sensible aux fluctuations du marché Lors de la pandémie de 2020, par exemple, le marché de l’art est resté stable alors que d’autres se sont effondrés.Au-delà de son intérêt financier, investir dans l’art peut s’avérer extrêmement épanouissant pour qui s’y intéresse sincèrement. Même si la valeur d’une œuvre ne grimpe pas en flèche, la joie et le côté esthétique qu’elle apporte peuvent justifier à elles seules un investissement.
... qui comporte toutefois quelques inconvénients
Investir dans l’art n’est toutefois pas dépourvu d’inconvénients. Tout d’abord, les œuvres d’art entraînent leur lot de dépenses supplémentaires. Les maisons de vente aux enchères et les marchands d’art prennent souvent une commission importante lors de l’achat ou de la vente d’une œuvre. Ensuite, vous voudrez sans doute souscrire une assurance pour protéger votre précieux investissement contre les dommages ou le vol. Faire authentifier une œuvre revêt également une importance capitale, car les scandales liés aux contrefaçons peuvent ébranler même les collectionneurs les plus aguerris. Il est souvent judicieux de faire appel à un spécialiste pour s’assurer de l’authenticité d’une œuvre que l’on convoite.Et, contrairement aux actions, l’art ne se vend pas rapidement. Investir dans l’art est une affaire de longue haleine : des années, voire des décennies, peuvent s’écouler avant qu’une œuvre ne prenne suffisamment de valeur. Lorsque vous avez décidé de vendre, la recherche d’un acheteur peut prendre du temps et votre pièce peut être vendue aux enchères à un prix inférieur à vos espérances.
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De Banksy à Botticelli : de l’art pour toutes les bourses
Choisir la bonne œuvre d’art dans laquelle investir relève plus de la science que de l’art. D’après le TEFAF Art Market Report, plus de la moitié des œuvres d’art vendues dans le monde sont le fait d’à peine 1 % des artistes. Rien ne permet de prédire avec certitude le nom des artistes qui deviendront les stars de demain ni de garantir un retour sur investissement. Par ailleurs, la nature d’une œuvre d’art dans laquelle vous pouvez investir dépend en grande partie de votre budget. En règle générale, il existe trois catégories d’art dans lesquelles investir : les artistes émergents, les artistes confirmés et les artistes de renom.
Les artistes émergents
Acquérir des œuvres d’artistes émergents est généralement plus abordable, mais également plus risqué en matière d’investissement. Ces artistes sont au début de leur carrière et pourraient un jour accéder à la notoriété. Par exemple, si les premiers acquéreurs des œuvres de Jean-Michel Basquiat dans les années 1970 voient leurs gains exploser en salles des ventes aujourd’hui, c’est parce qu’ils ont acheté ces œuvres avant que l’artiste ne devienne célèbre. Pour autant, rien ne garantit qu’un/-e artiste connaîtra le succès et que ses œuvres prendront de la valeur. Cette catégorie convient davantage aux véritables amateurs d’art dont le budget est limité et qui ne craignent pas de prendre le risque de miser sur des artistes en devenir.
Les artistes confirmés
Si les artistes émergents vous paraissent trop risqués et que vos moyens sont un peu plus importants, vous pourriez envisager de vous tourner vers des artistes confirmés ou en milieu de carrière. Ces derniers se sont déjà fait un nom sur le marché de l’art. Leurs œuvres se retrouvent régulièrement dans les salles de vente et affichent des retours sur investissement stables. Des artistes contemporains comme Banksy et Damien Hirst entrent dans cette catégorie. Si les œuvres d’artistes confirmés ne se négocient pas aux mêmes prix que celles d’artistes de renom, elles n’en sont pas pour autant moins connues et jouissent d’une grande popularité auprès des collectionneurs et des conservateurs. Il y a donc fort à parier que la valeur de leurs œuvres se maintiendra, voire augmentera.
Artistes de renom
Les artistes de renom sont les poids lourds de la scène artistique — pensez à : Monet, Picasso ou Cézanne. Ces artistes sont parfois qualifiés de « blue chip », un terme anglais venu tout droit du monde de la finance où les actions des entreprises les plus puissantes, les plus connues et les plus fiables sont appelées « blue-chip stocks ». Les œuvres d’art des artistes de renom affichent les prix les plus élevés, si bien que leur achat suppose un investissement de départ important. Toutefois, dans le cas des œuvres d’artistes de renom exposées dans les musées les plus prestigieux du monde, leur valeur est généralement très stable. Des indices tels que l’Artprice100 répertorient et documentent les 100 artistes les plus prisés lors des ventes aux enchères des cinq dernières années. Si un/-e artiste de renom vous intéresse, vous pourrez vérifier le prix de ses œuvres lors des dernières ventes aux enchères.
Faire le grand saut — acheter une œuvre d’art
Comment faire pour commencer à investir dans l’art ? En matière d’achat d’œuvres d’art, les possibilités ne manquent pas ; chaque solution présentant ses avantages et ses inconvénients.Le monde de l’art se divise en deux marchés principaux : le marché primaire et le marché secondaire. Le marché primaire concerne les œuvres d’art directement vendues par un/-e artiste ou ses représentants. Le marché secondaire concerne les œuvres d’art déjà vendues une première fois, que l’on peut retrouver dans les salles des ventes, les foires ou les ventes privées. Un achat sur le marché secondaire peut être moins risqué financièrement, dans la mesure où vous connaissez le prix auquel l’œuvre s’est vendue par le passé. Votre investissement est donc plus prévisible. Avant d’investir dans une œuvre d’art, veillez toutefois à :
Faire authentifier l’œuvre : Attention aux contrefaçons ! Assurez-vous que l’objet que vous achetez ait été authentifié par une source fiable.
Faites vos recherches : Renseignez-vous sur l’artiste, l’histoire de l’œuvre et ses ventes antérieures afin de comprendre ce que vous achetez.
Choisissez des œuvres qui vous plaisent : L’art n’est pas qu’une question de choix financier, c’est également une affaire de choix personnel et culturel. Investir dans des œuvres d’art qui vous plaisent réellement permet de parfaire vos préférences esthétiques et de soutenir les artistes que vous admirez.
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